Une année au Viet-Nam au service des enfants

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Mise à jour : le 02/10/04

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Lettre n°1

Allemagne, Autriche, Hongrie, Roumanie, Mer noire, Georgie, Azerbaïdjan, Mer Caspienne, Turkménistan, Afghanistan, Pakistan, Jaipur et Calcutta en Inde, Chittagong en Birmanie ………

……… 12 heures de vol et 9000 km plus loin :

Hanoï, le 10 août

Le voyage s’est bien passé d’autant plus que j’étais en business class. Comme j’avais négocié 40kg de bagages supplémentaires, ils ont dû demander en plus mon sur-classement. Ce qui était très agréable ….

J’ai également eu la chance de faire la connaissance du Huyen, une jeune vietnamienne qui étudie en France et qui rentrait à Hanoï dans le même avion que moi.

Je me sentais un peu moins seule pour ce grand départ vers l’inconnu, même si j’ai été entourée jusqu’à l’embarquement par toute ma famille et Perrine, Aziz, Manon et Alex qui sont venus courageusement jusqu’à Roissy !!

Perrine et Aziz, je peux vous dire que la croix que vous m’avez offerte intrigue beaucoup les Vietnamiens.

Mes premières impressions du Vietnam sont colorées, bruyantes et odorantes …

Il pleut tellement ici que tout est verdoyant, les balcons des maisons dégringolent de plantes grimpantes sublimes, et les premières pagodes ou temples que j’ai visités sont décorés de bonzaïs en tout genre, de fleurs de lotus, de palétuviers… c’est très reposant. Et je ne sais pas si c’est à cause du SRAS, mais il n’y a pas beaucoup de touristes à Hanoï, ce qui est très appréciable.

Il y a un nombre de motos et de vélos phénoménal, quelques voitures, et le tout fait un boucan de dingue. De l’aéroport à la capitale, il y a 40 km, et nous avons croisé deux feux rouges !! Si bien que tout le monde klaxonne pour prévenir de sa présence et c’est un peu fatiguant.

Dans Hanoï, il doit y avoir 10 feux de circulation au total, je vous laisse imaginer la circulation, et que je te coupe la route, la priorité à droite n’existe pas, et pour les piétons c’est un vrai calvaire pour traverser, et je n’ai jamais vu l’ombre d’un policier ! Enfin je me demande à quoi servent leurs rétroviseurs …. plus à se regarder dedans qu’à surveiller ses arrières !

Voici ce que disent les Vietnamiens à propos de la circulation : « il y a des pays où l’on roule à droite, d’autres où l’on roule à gauche, au Vietnam on roule des deux côtés !!!

Grâce à Huyen « mon guide » à Hanoï, je découvre la ville à moto en toute confiance (elle conduit très bien). Et selon les rues les odeurs varient : viande grillée, soupe, feu de bois et encens quand on passe devant les pagodes car dimanche 10 c’était la fête des morts. Il y a aussi celle moins agréable des pots d’échappements.

Dimanche 10, jour de mon arrivée, les parents de Huyen m’invitent à dîner, et je me sens comme dans un film vietnamien, maison sur plusieurs étages avec des plantes partout, des oiseaux dans de jolies cages, on enlève ses chaussures à l’entrée, très peu de meuble, mais une télé et beaucoup de ventilateurs …..

Nous mangeons des nems, de la salade, du bœuf grillé avec des nouilles de riz et une sauce que nous mettons avec. En dessert des bananes, et des yeux de dragons sorte de litchis dont la peau est couleur terre et épaisse, et dont le noyau est une bille noire brillante qui ressemble aux yeux des dragons ! J’ai également testé le lait de soja.

Lundi 11 en guise de petit déjeuner je goûte mon premier Phô, soupe traditionnelle vietnamienne qui se mange à n’importe quel moment de la journée. Elle se compose de poulet coupé finement en morceaux, de vermicelle de riz, de ciboulette, de citron vert, d’oignons et de coriandre, mais il y a beaucoup de variantes.

Huyen vient me chercher pour déjeuner et nous nous retrouvons dans une petite gargotte fort sympathique où cette fois le Phô se compose de morceaux d’anguilles séchées, de nouilles de blé, du piment se rajoute si on veut.

Elle m’emmène voir le temple de la littérature. Il fut fondé en 1070 et c’est le haut lieu de l’instruction des fils des rois de la dynastie Ly, puis il s’ouvrit aux enfants des familles aisées, et aux lettrés quelle que soit leur origine sociale. Au début du XIXème siècle, Hanoï perdit son titre de capitale au profit de Hué alors capitale impériale. Le temple est transformé en temple de la littérature et dédié à Confucius. (dixit le guide bleu évasion des éditions Hachette !)

C’est un endroit très calme malgré la circulation alentour, très vert et très beau propice aux études.

Nous allons ensuite visiter une pagode un peu en dehors de la ville.

En fin d’après-midi je retrouve Kim et Van déjà en pleine activité, avec les parents dont les enfants étudient en France. Monsieur Odon Vallet, professeur à la Sorbonne - spécialiste des religions et des civilisations-, a crée une bourse d’étude, qui permet aux plus brillants d’entrer dans de grandes écoles, comme Polytechnique, HEC et bien d’autres. L’objectif est qu’ils reviennent au Vietnam avec un bon bagage.

Le soir, nous sommes tous conviés au restaurant où un festin de roi nous attend, rien que 10 plats différents, je suis aux anges :o). Les parents sont avides de questions. Les Vietnamiens ont l’air d’être très attentifs à l’avenir de leurs enfants.

C’est amusant car ils se touchent tout le temps, vous prennent par le bras ou la main.

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Mardi 12, un des futurs étudiants expatriés et une de ses amies m’emmènent visiter des pagodes, manger un Phô. C’est très gênant car je ne peux rien payer, je suis leur « guest ».

Je rejoins Huyen pour le déjeuner où pour la première fois je mange quelque chose d’un peu fade et décevant.

Elle m’emmène ensuite à Bat Trang, un village de potier à l’est d’Hanoï. Bat avec un accent aigu sur le A veut dire bol !!! Pour ceux qui me connaissent je suis raide dingue, c’est le mot, de bol. Et de préférence ceux qui ont un petit côté asiatique.

Un vieux potier nous accueille dans sa maison et je lui pose toutes les questions que je veux et visite son atelier. Il a beaucoup ri en apprenant que je ne savais pas me servir d’un tour et m’a dit que mes bols ne devaient pas être ronds !

Nous avons ensuite visité un bon nombre de magasins et je me suis acheté pour 10.000 dongs (moins d’un euros) un petit bol pour mon petit déjeuner ici.

Le soir nous assistons à un spectacle de marionnettes sur l’eau, c’est ravissant et drôle. Les marionnettes sont attachées à un long morceau de bambou et actionnées par une personne qui est dans l’eau jusqu’à la taille. C’est accompagné de chants et de musique. J’ai beaucoup aimé.

Mercredi 13, première visite d’un Village SOS, celui de Hanoï.

Quand je franchis la porte beaucoup de sentiments se mélangent. La tristesse de savoir ces enfants ici sans aucune famille mais en même temps la joie des les voir épanouis, accrochés à leur maman qui le leur rend bien.

Nous lui demandons s’il lui arrive de pleurer, car le travail qu’elle fait est fantastique mais difficile. Elle nous répond : « quand les enfants sont malades et quand ils se disputent ».

Tout de suite les enfants viennent vers vous, enfin les Vietnamiens car moi je leur fais un peu peur. Et Dang, un autre jeune étudiant se laisse faire. Tout se fait très naturellement. Ils nous ont chanté quelques petites chansons, une petite fille nous a montré une danse vietnamienne de façon très gracieuse.

Nous avons droit aux fruits du jardin, pamplemousses, yeux de dragons, et un fruit en étoile dont j’ai oublié le nom. Le Village regorge de fruits si bien qu’il reste à acheter le riz, quelques herbes et de la viande ou du poisson !

Il y a 16 maisons au total, une école maternelle et secondaire où les enfants n’appartenant pas au village viennent aussi, des terrains de jeux ….

Le soir je suis conviée chez un ami français des Tran, qui vit à Hanoï et qui a épousé une vietnamienne. Il travaille ici afin de développer le travail des scientifiques et fait en sorte qu’ils soient mieux payés pour qu’ils restent au Vietnam.

C’est un dîner très sympathique et intéressant avec que de bonnes âmes prêtes à aider les Vietnamiens.

Je me retrouve dans un ancien quartier de Hanoï, dans une maison encore charmante et nous dînons divinement.

Pour ceux qui me disaient que j’allais perdre du poids au Vietnam c’est loupé !

En l’espace de quelques jours à Hanoï, j’ai rencontré un nombre incroyable de personnalités qui ont toutes une part importante dans le travail des Tran, soit pour l’association, soit pour la Fondation Odon Vallet.

Jeudi 14, départ pour Hué et suite à la prochaine lettre !

Je vous embrasse bien fort et merci encore, vous ne pouvez pas imaginer le bonheur que c’est d’être ici pour moi .

Isabelle :o)

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